Afin d'obtenir la certification les édifices doivent satisfaire à des critères en matière de qualité de l'air intérieur. Cela comprend la nécessité de surveiller et d'améliorer la qualité de l'air intérieur en prenant en compte des substances telles que :
Composés organiques volatils (COV) : Les COV sont des produits chimiques susceptibles de s'évaporer dans l'air à température ambiante, émanant de sources telles que les peintures, les revêtements de sol, les produits de nettoyage, les meubles et d'autres matériaux de construction. La surveillance des COV revêt une importance cruciale pour réduire l'exposition à des produits chimiques potentiellement nocifs.
Particules en suspension dans l'air (PM2,5 et PM10) : Les particules fines en suspension dans l'air peuvent découler de diverses sources, y compris la pollution atmosphérique extérieure ainsi que l'utilisation de poêles à bois, la cuisine et d'autres activités intérieures. La maîtrise des niveaux de particules fines est fondamentale pour la qualité de l'air intérieur.
Dioxyde de carbone (CO2) : Le dioxyde de carbone est un gaz incolore et inodore qui est un constituant normal de l'atmosphère à environ 330-350 ppm. La concentration de dioxyde de carbone à l'intérieur varie selon l'emplacement, l'occupation et l'heure de la journée, tendant à augmenter au cours de la journée. Les concentrations de dioxyde de carbone dans les conditions intérieures des bâtiments peuvent, dans certaines conditions, fournir une bonne indication du taux de ventilation et de la composition du bâtiment. Selon Santé Canada, il est recommandé de ne pas dépasser 1000 ppm en intérieur.
Monoxyde de carbone (CO) : Le monoxyde de carbone est un gaz inodore et transparent pouvant être émis par des dispositifs de chauffage, des poêles à gaz, des générateurs électriques portatifs, entre autres. L'exposition au CO peut représenter un risque, d'où la nécessité de surveiller et de prévenir les éventuelles fuites de CO.
Humidité relative : Un taux d'humidité adéquat doit être maintenu dans l'édifice afin de prévenir la prolifération de moisissures, qui peuvent avoir un impact néfaste sur la qualité de l'air intérieur. À l'inverse, un taux d’humidité trop faible peut entraîner de l’inconfort.
Méthodes d’analyse des paramètres physico-chimiques de l’air et d’échantillonnage
Les méthodes couramment utilisées pour l'échantillonnage de l'air à l'intérieur d'un bâtiment sont les suivantes :
Mesure en lecture directe : Ces mesures sont réalisées à l'aide d'instruments spécifiques conçus pour détecter et quantifier différents polluants et paramètres atmosphériques. Ces mesures sont souvent effectuées en temps réel ou avec une fréquence élevée ou à plusieurs emplacements pour surveiller les fluctuations des concentrations de polluants atmosphériques et pour collecter les données afin d'évaluer la qualité de l'air et prendre des mesures appropriées si nécessaire. Les appareils de mesures sont calibrés régulièrement et doivent faire l’objet d’un entretien rigoureux.
Échantillonnage passif : Cette méthode implique la collecte de contaminants atmosphériques sans utiliser d'équipement de pompage actif. Les échantillonneurs passifs utilisent généralement des dispositifs tels que des tubes à adsorption ou des échantillonneurs passifs à diffusion pour capturer les contaminants atmosphériques sur un substrat absorbant (des poussières par exemple). Cette méthode est souvent utilisée pour surveiller les niveaux de contaminants sur de longues périodes, par exemple pour évaluer la qualité de l'air intérieur dans un bâtiment sur plusieurs jours ou semaines.
Échantillonnage actif : L'échantillonnage actif consiste à aspirer activement l'air à travers un dispositif de collecte à l'aide d'une pompe ou d'un échantillonneur à débit contrôlé. Les échantillonneurs actifs sont couramment utilisés pour collecter des échantillons d'air à des fins d'analyse en laboratoire. Ils offrent un contrôle précis du débit d'air et permettent de collecter des échantillons à des taux spécifiques, ce qui peut être important pour des enquêtes ponctuelles ou des études approfondies de la qualité de l'air intérieur.
Chacune de ces méthodes d'échantillonnage de l'air à l'intérieur d'un bâtiment est adaptée à des objectifs spécifiques de surveillance de la qualité de l'air et de la caractérisation des contaminants présents. Le choix de la méthode dépendra des besoins de l'étude et des informations recherchées.